Je m’imaginais que je pourrais faire des découvertes énormes parce que j’étais sûr d’être immensément intelligent. La seconde d’après je m’imaginais que c’était totalement ridicule de m’imaginer cela. Je ressentais que c’était sûr que j’étais idiot car je m’étais imaginé ce truc totalement fou mégalo. Si je perdais à un jeu contre un copain je sentais que c’était d’autant plus ridicule de me sentir génial. Juste après j’avais peur que les gens sachent ce que je pensais, qu’ils me trouveraient très profondément ridicule de m’imaginer super génie. Je redoutais que mon attitude trahisse le fait que je pense cela. A chaque instant en présence des gens, j’avais honte de ce genre d’idées.
Puis juste après à la fois motivé par l’envie de prouver à moi même que je suis un vrai génie, pas un idiot, et par la motivation de faire de super chose je m’imaginais des projets grandioses que je réaliserai, puis je retombais dans la peur d’être idiot et ainsi de suite.
Je crois que ce genre de fluctuations insupportables m’arrivaient plus en me rapprochant des périodes de crises qui m’arrivaient durant les grandes vacances scolaires.
Une chose aidant pour faire face à ces fluctuations, c’est qu’il faut savoir qu’on a tous des défauts et qualités et donc que extrêmement peu de gens ont que des défauts, et extrêmement peu de gens ont que des qualités, c’est comme ça.