Je me souviens que durant la période du collège, ça m’arrivait très souvent d’être dans des situations où je riais tout seul, où j’imagine qu’un médecin psychiatre aurait pu dire que j’avais des rires immotivés.
Je me souviens d’un épisode particulier où comme les autres épisodes, je n’arrivais pas à me retenir de rire, sans que je puisse expliquer aux autres la raisons de ce qui me faisait rire, car c’était honteux dans mon idée de penser à ça:
C’était au poney club, vers l’âge de 14-15 ans, chaque fois avant qu’on fasse la séance d’équitation, on devait chercher son cheval, le brosser, le préparer et lui mettre la selle, et cette fois là, je pensais au sketch des nuls où Alain Chabat fait la pub pour tonyglandine, ma bip c’est du béton! Je me passais en boucle dans ma tête cette scène et pendant 20 minutes, durant toute la préparation du cheval j’éclatais de rire de temps en temps en essayant de rester discret car je sentais que j’allais passer pour un fou, et ça me dérangeait franchement de passer pour un fou.
Egalement comme mon esprit a tendance à rester bloqué sur certaines situations comme je l’explique dans un autre chapitre, ici je restais bloqué sur la situation de ce sketch. Enfin j’avais très honte de penser à ça, car je me disais que dans le poney club, avec ces gens qui me semblent entre guillemet un peu chic, ça aurait été inacceptable, honteux, inimaginable, que quelqu’un pense à tonyglandine, ma bip c’est du béton! Cette honte aussi participait à ma gène et au fait que ça me faisait rire. Aussi, à cause de cette honte de ces pensées, les gens qui m’auraient questionné sur pourquoi je riais n’auraient pas eu la réponse clair de ma vraie raison, mais j’aurais plutôt divaguer: « non mais c’est rien, c’est un truc idiot » et j’aurais tout fait pour ne pas répondre, ayant peur qu’il découvre que je pensais à tonyglandine!