Caractère de merde

Ici j’explique pourquoi certaines personnes ayant un trouble psychiatrique ont un caractère de merde, du moins ce que je m’imagine qu’elles ressentent. Je pense en particulier aux personnes borderline et qui trépignent et vous répondent méchamment et énervés, dont on a l’impression qu’elles sont excédées et qu’on n’arrive pas à les calmer par la parole. Je fais le parallèle avec mon vécu.

Je remet ce que j’ai mis dans un précédent article:

« Quand j’étais hospitalisé, juste pour faire le diagnostic de ma maladie et pour adapter mon traitement alors que je l’allais assez bien, je finissais par ne pas supporter le regard des soignant qui, j’avais l’impression me jugeaient sur mes idées, mon comportement, comme si à chaque instant ils se faisaient une idée idiote sur moi. Je suis rentré chez moi après une semaine et j’étais bien content car c’était plus tenable, ça me dérangeait de penser que les soignant, quand j’étais hospitalisé pensaient que j’avais eu des phobies d’impulsions ou avaient certains stéréotypes idiots sur moi, et que je ne pouvais lutter contre ces stéréotypes idiots et réducteurs qu’ils avaient sur moi, au risque de m’énerver et passer pour un fou dangereux, empirant ces stéréotypes. »

Et surtout ce point là:

j’avais l’impression que les gens, surtout les soignants dans ce cas, avaient certains stéréotypes idiots sur moi, et que si j’essayais de lutter contre ces stéréotypes idiots en leur parlant pour les persuader, je ne ferais qu’empirer les idées idiotes qu’ils se faisaient sur moi, au risque, dans le cas de soignant qu’ils trouvent que j’aille mal, que je sois un fou dangereux et qu’il m’enferment, du coup il m’était extrêmement difficile de parler sereinement à la fin.

J’imagine qu’il pouvait arriver une chose similaire avec une personne assez lourdement borderline, mais qu’il arrive souvent que ça finisse pour eux par un éclat de colère et non une retenue infinie comme pour moi.

En effet, je crois que les symptômes de la schizophrénie et du trouble borderline sont les mêmes mais en beaucoup plus faible pour le trouble borderline, c’est ce qu’on avait entendu en fac de médecine, et je pense que c’est juste, à une précision près, il me semble que dans la schizophrénie la culpabilité de faire du mal, en particulier par la parole est augmentée, ce qui amène les gens ayant une schizophrénie à se forcer à ne pas s’énerver contre les autres, à avoir peur de faire du mal aux autres, tandis que dans le trouble borderline, la culpabilité, la peur de faire du mal au autres, sont me semble t’il (mais je dit peut être une bêtise, ne leur jetez pas l’au-probe dans le doute) un peu diminuées. Ce serait dans mon idée pourquoi le versant masculin du trouble borderline est le trouble antisocial étant donné que les hommes ressentent un peu moins bien le ressentis donc la souffrance chez les autres, donc que ça les dérange moins de faire souffrir, et que du coup énervé, ils se gênent moins à s’en prendre aux autres.

En effet je m’efforçais de ne pas être désagréable pour ne pas blesser les gens, je redoutais qu’on me prenne pour un fou dangereux, ça me paralysait plus que me poussait à m’énerver mais aussi parce que j’avais peur de faire du mal.

des nénuphares et une fleurs sur l'eau
quand on est en colère, on ne pense pas à ça 🙁

Je pense que dans les personnes borderlines énervées face aux autres, face aux médecins, ils font ces scénarios, ils ont peur que la discussion finissent en engueulade, ils s’imaginent qu’ils vont expliquer que ça va bien, sans persuader le médecin, et même en insistant et en expliquant par A + B on ne les croira pas du coup ils auront peur que le médecin les fasse hospitaliser, du coup au moment où il parlent avec la personne dont ils s’imaginent qu’ils allaient s’embrouiller avec, ils ne peuvent s’empêcher d’être franchement énervé, de parler sèchement, et du coup, parfois la discussion, se transforme malheureusement en engueulade!

Pour désamorcer ça, il faut comprendre ce que la personne redoute et lui expliquer que ça n’arrivera pas,

… par exemple j’avais peur d’être enfermé, si on m’avait expliqué que pour enfermer les gens, il fallait qu’ils soient assez clairement dangereux pour soit même ou les autres, et que être franchement inquiet et énervé ne suffisait pas à m’enfermer, ça m’aurait un peu rassuré… Après il est complètement vrai que si mon traitement était trop faible, alors d’autres inquiétudes du même genre seraient revenues un peu plus tard.

Je crois que les fonctions des neurones miroirs sont exacerbées dans la schizophrénie et diminuées dans le trouble borderline, je l’explique ici « Pensées sur la schizophrénie, les difficultés à comprendre les autres, la compassion et l’empathie, la psychopathie et le trouble antisocial. ». Et que cette différence peut amener à un comportement assez différent avec pourtant plein d’idées similaires, comme la susceptibilité ou la colère: pour les schizophrène, la peur de faire du mal les pousserait comme j’imagine à ne pas reprocher des choses aux autres si ils sont en colère (comme je l’ai vécu à de très nombreuses reprises), tandis que pour le trouble borderline, ils pourraient être assez mauvais si ils sont en colère, mais avec une retenue toujours présente: la peur de passer pour quelqu’un de mauvais, sans vraiment comprendre que crier sur les autres les fait souffrir.

Je me rends compte ce soir en complétant ce chapitre que oui ma culpabilité, mon inquiétude pour les autres, mon envie et le ressenti d’un devoir pour aider les autres est exacerbée. Je ne tolère pas de ne pas m’inquiéter pour résoudre les injustices et les souffrances qui existent ici ou là, si bien que je suis tout le temps inquiet et que je veux sauver le monde. C’est pourquoi je m’efforce d’écrire ce document, je me dis que les informations expliquant la schizophrénie ici pourront avoir un intérêt, une importance pour aider si ce document se fait connaître.

Le fading et le Barrage

photo d'une sculpture dans le mur d'un batiment en Espagne représentant un chateau
Quand j'avais ces fading, je n'étais pas puissant comme un châtelain, je n'avais vraiment plus du tout confiance en moi.
Barrage définition: interruption brutale du discours du sujet au cours d’une phrase. Le discours reprend au bout de quelques instants sur le même sujet ou sur un autre. Le sujet ne peut dire ce qui s’est passé en lui pendant l’intervalle de temps, il y a eu un « blanc », un « vide » de la pensée. Ce symptôme est assez caractéristique de la schizophrénie.
Fading mental, c’est un équivalent a minima du barrage : la pensée s’englue pendant quelques instants. (Wikipédia)

En plus clair (si j’ai bien compris ce qu’on m’a dit) le patient commence une phrase, ralentit sa parole et ne termine pas sa phrase, puis reprend sur une autre phrase.

Je crois déjà avoir eu ce symptôme et voici ce que j’ai ressenti à ces moments.

Avec des amis, quand je parlais durant ces périodes ou j’allais sûrement plus mal que d’habitude, j’avais l’impression, quand je disais une phrase que ce que je racontais était débile, nul, inintéressant, que les gens finiraient par trouver ça franchement idiot si je continuais, tournant alors le regard ailleurs, cette impression était très forte et j’avais honte, du coup par un réflexe incontrôlable, tellement ma gène de dire un truc idiot était forte, j’arrêtais progressivement ma phrase en me disant que j’avais bien fait de l’arrêter avant la fin car ça aurait été idiot d’aller jusqu’à la fin, les autres ayant certainement déjà compris ce que je voulais dire et trouvaient déjà ça inintéressant. En fait je ne réalisais pas que les autres n’avaient sûrement pas du tout compris ce que je voulais dire et pouvaient trouver ça étrange.

Aussi sûrement à ces moments, mon esprit rempli d’idées fusant en permanence avait du mal à comprendre ce que les autres comprenaient de ce que je disais au moment ou je le disais, j’avais du mal à visualiser ce que les autres devait avoir compris avec mes paroles, souvent j’avais l’impression qu’ils avaient assez d’éléments pour comprendre là ou je voulais en venir, alors que sûrement non, je me rendais compte que j’étais mal compris, mais je n’arrivais pas à m’exprimer pour être bien compris.

Et puis j’avais aussi des trous de mémoire fréquents, l’esprit envahi d’idées, faisant que je pensais un truc puis un autre, puis j’oubliais le premier truc auquel j’avais pensé. Si bien que ma parole était dure ou impossible à suivre.

Je pense que si vous êtes psychiatres et demandez à votre patient pourquoi il a ce fading, il ne vous donnera pas mon explication, car il peut être gêné de révéler qu’il a honte des ses phrases, c’est ce que j’aurais fait à ces moments. Aussi parce que son esprit embrouillé dans mille idées inquiètes, impressions, il peut avoir beaucoup de mal à comprendre ce qui le pousse à faire ça.

Par contre si vous mettez un patient plusieurs mois après, quand il va beaucoup mieux, face à ce fading, je pense qu’il pourra peut être vous dire que oui, il arrêtait ses phrases progressivement parce qu’il avait honte de les finir, si il se souvient de ce moment.

Je ne suis pas complètement sûr que les autres ressentent ça durant leur fading, mais moi j’ai ce souvenir de ne pas finir mes phrases car j’avais honte de les finir durant ces périodes.

Rationalisme morbide: le fait de vouloir justifier expliquer son comportement étrange par une logique

cloitre d'une abbaye à Majorque, avec l'église en arrière plan
Les idées bizarres sont un peu comme les croyances des religions. Je me suis souvent demandé si certains prophètes n'avaient pas eu une schizophrénie?
Rationalisme morbide. Forme de pensée caractéristique de certains états schizophréniques, faite de raisonnements logiques poussés jusqu’à l’absurde (cnrtl)

Mon psychiatre avait noté que j’avais eu ce symptôme dans le compte rendu de consultation, je le sais car mon précédent psychiatre m’avait lu ce compte rendu, il faut avouer que ce terme de « rationalisme morbide » m’avait blessé, car j’ai eu peur de passer pour un fou.

Ce rationalisme morbide durant cette consultation consistait pour moi à un moment où je me justifiais. Je voulais lui parler sur un ton interrogatif pour voir si mon comportement (je ne me souviens plus de quel comportement que j’avais eu on parlait) était normal d’après lui…

… et pour montrer que je savais que mon comportement n’était pas forcément normal mais que j’en avais conscience et donc que c’était pas si grave que ça finalement puisque j’en avais conscience (car je redoutais qu’on me juge négativement comme un fou de faire des choses bizarres, sans en avoir conscience). J’essayais de comprendre dans quel cas les comportements sont normaux ou non, pour me rassurer un peu, car au fond je me questionnais, je ressentais fortement que mes idées ou mon questionnement étaient entre guillemet illégaux, débiles, anormales. Que je sois mal vu. Et c’est ça, à ce moment, qui m’a poussé à avoir cette réponse étrange expliquant pourquoi j’avais eu cette réaction avant, cette réponse étant passée pour un rationalisme morbide auprès de mon psychiatre.

Lorsque j’avais ces comportements bizarres, puis que je donnais une d’explication insensée à mon comportement (ce qu’est le rationalisme morbide si j’ai bien compris), en fait j’avais des impressions durant ces situations et c’était ces impressions qui me poussaient à agir bizarrement.

Je donne un exemple qui n’est pas vraiment une de ces idées bizarres me poussant à agir bizarrement que j’ai eu, mais ça aurait pu l’être:

Un dessin d'un paysage dont les traits ressemble à un tableau de van gogh mais non fini et qu'en noir et blanc
Van gogh van gogh avait eu un comportement extrêmement étrange en se coupant l'oreille pour l'offrir à son amoureuse, était-il schizophrène? Si c'était le cas, il a dû terriblement souffrir sans traitement. J'imagine qu'il s'était coupé l'oreille car il a eu l'intuition forte que faire ceci pourrait lui amener l'amour de cette fille, faire cela a tout de même du l'angoisser.

Je me souviens que durant une petite conversation avec une fille attendant dans la queue à un supermarché, j’ai demandé cette fille, où elle travaillait dans ce petit village, elle a alors détourné la conversation ne voulant me répondre (il m’arrive souvent de parler quelques secondes à des inconnus parlant du temps ou des courses qu’on est en train de faire, dans la queue ou dans nombreuses situations, j’aime bien discuter, les gens en général me répondent et semblent apprécier).

J’ai imaginé bêtement qu’elle voulait pas que je connaisse son lieu de travail soit parce qu’elle faisait de la prostitution à domicile, soit parce qu’elle ne voulait donner une information trop personnelle lui permettant de la retrouver alors qu’elle venait juste de me rencontrer… Jusqu’à là ce genre d’idée est sensée, même si j’imagine il est peu probable qu’elle se prostitue.

Mais une idée bizarre suivi d’un comportement bizarre chez moi aurait pu être celui ci: J’aurais pu avoir l’intuition forte qu’elle était bien prostituée et que c’est pour ça qu’elle ne voulait pas me dire où elle travaille (ce qui pouvait arriver les périodes où j’allais mal et que j’avais des idées bizarres), je me serais mis en tête cette idée, agissant suivant ce principe tout le reste de la conversation. Du coup, par exemple si l’ami avec qui j’étais durant cette attente à la queue m’avait dit: « au fait les filles qui se prostituent sur le bord de la route à Perpignan se comportent mal comme toutes les prostituées du coin que j’ai vu », j’aurais été amené à penser que ça a pu blesser la fille qui fait la queue avec nous avec qui j’ai discuté, parce que justement elle se prostitue (c’est dur à expliquer mais dans ces situations là, bien que je saches que c’est pas sûr qu’elle se prostitue, j’avais tendance à penser et donc agir comme si ma croyance sur sa prostitution était vraie, au cas où elle soit vraie) du coup j’aurai pu répondre outré une phrase du genre : »Enfin! il ne faut pas dire du mal des prostituées des alentours, c’est mal de dire ça, les prostituées peuvent être des filles bien ».. pour rassurer la fille dans la queue dont j’aurais pensé qu’elle se prostituait… Donc, suite à une idée que je me fait, une interprétation particulière de ce que j’ai vu, je vais avoir une phrase un peu décalée dont on ne comprendra pas forcément pourquoi j’ai dit ça sur ce ton. Et je pense que c’est souvent ce genre d’idée, d’intuition qui m’ont par moment poussé à dire des trucs à côté de la plaque, mais dont moi j’avais une vraie raison de les dire.

Et si on m’avait poussé à avouer pourquoi j’avais réagi ainsi, étant donné que ce non-dit de la prostitution de la dame était à cacher, je n’aurais pu expliquer pourquoi j’aurais répondu ainsi à mon ami.

J’aurais agit ainsi aussi parce que je sentais que c’était idiot de penser ça.

Également, J’aurais donné une autre raison que la vraie raison de ma réaction, car j’aurais considéré la raison comme évidente (ici il était évident pour moi qu’elle était certainement prostituée, donc quelque part ça ne servait à rien de le dire), et aussi parce qu’à ces périodes l’esprit est envahi d’idées et il est difficile d’y voir clair.

Et c’est peut être parfois dû à ça le rationalisme morbide : donner une raison différente de la vraie raison de notre comportement bizarre car on ne peut donner la vraie cause pour toutes ces raisons.

La tachypsychie

dessin en style impressioniste d'une maison avec ses deux fenètres derrière un balcon sur le sol et le jardin
Lors de la tachypsychie, on ne perçoit plus rien de serein, une telle peinture m'aurait évoqué intimement le stress plutôt que le calme.
La tachypsychie, qui veut dire en grec pensée rapide, lors de ce symptôme on a tellement d’idées qui viennent vite à l’esprit qu’on commence un raisonnement mais qu’on le finit pas, interrompu alors par une autre idée qui vient à l’esprit et ainsi de suite…

… Chaque fois on pense que l’idée qu’on a est hyper importante à prendre en compte et les idées plus vieilles que deux idées en arrière, on les oublie car cachées par la nouvelle idée qui vient à l’esprit, on se rend compte qu’on oublie un truc mais on ne sait plus quoi, c’est énervant car c’était important! Du moins c’était mon ressenti. L’esprit est envahi d’idées qui fusent.

Évidemment c’est épuisant et je crois bien que ça peut se manifester par le fait que le patient parle beaucoup et très vite.

Mon cerveau reste activé en tâche de fond sur ce que j’ai vu ou fait pendant très longtemps après l’arrêt de cette tâche

Dessin stylisé de pleins de choses (creeper de minecraft, nuage, tablette de chocolat volante etc.)
L'esprit surchargé, j'ai plein d'idées en tête en tâche de fond. Je me rends compte le lendemain matin que la veille au soir, j'étais bloqué sur certaines idées. Par exemple, quand j'ai fait ce dessin il y a quelques années, je me souviens que mon esprit était bloqué sur l'idée qu'il faille que je fasse de l'art extraordinaire pour bluffer le public.
Ce que je décris dans le titre est un phénomène qui a de l’importance dans le fonctionnement de ma pensée, surtout quand je n’avais pas de traitement mais même encore maintenant. Je ne crois pas que cela porte un nom, pourtant c’est important.

Mon cerveau reste en effet activé très longtemps en tâche de fond sur ce que j’ai vu quelques secondes ou minutes avant, et ça peut créer un cercle vicieux où ça me faisait penser à cette situation pendant des heures. Par exemple lorsque je voyais le zapping (c’est une émissions de 5 minutes sur canal + qui reprenait des extraits d’autres émissions, les un à la suite des autres, ils reprennent des extrait où l’on voyait des choses surprenantes, souvent drôle, ou étrange, en regardant cette émission, ça me donnait l’impression que canal + se moquait de ces émissions), on est dans le contexte ou on attend qu’il se passe quelques chose de surprenant, de drole, de moquable, et bien pendant bien 5 minutes après avoir vu le zapping quand je changeais de chaîne, j’avais encore l’impression qu’il y avait quelque chose de drôle qui devait arriver dans les émissions de télé que je voyais. En fait, en regardant le zapping, j’étais dans la situation où toutes les séquences sont drôles, où il y a quelque chose de drôle ou ridicule à mettre en évidence, et mon cerveau restait dans ce contexte, dans cette situation.

dessin ayant une symétrie verticale fait de trait à l'encre représentant des personnages étranges
Je ne sais pas pourquoi, mon cerveau tout le temps super activé voyait des visages dans les moindres dessins, traits, tags, formes.

Par exemple aujourd’hui, souvent quand je travaille la journée sur un projet, où je me dis chaque instant: il faut que j’avance, que je le termine, alors la nuit suivante je reste jusqu’à 7h du matin dans ce contexte, quand je me réveille, je ne suis pas vraiment détendu, je reste dans l’idée qu’il faut avancer sur le projet, que c’est très important pour telle ou telle raison. Ce n’est, bien souvent, que le sommeil de 7h à 9h qui me fait oublier le stress et la situation de la journée précédente. Cette idée que je reste en tâche de fond sur les idées que je me fais, sur la motivation que j’avais, pendant très longtemps après son arrêt, se retrouve souvent chez moi dans bien d’autres trucs, je suppose que c’est aussi le cas pour les autres personnes schizophrènes, je pense en particulier dans les idées bizarres, ou je garde une croyance pendant quelques heures par exemple.

Dépréciation intense

escargots derrière une vitre dans un aquarium
Est ce que les escargots se sentent nuls?

Me rendre compte que j’avais ces idées pas normales en tête étaient la preuve pour moi, que j’étais quelqu’un de profondément grave et pas normal et que je ne méritais pas d’être l’égal des autres, que mes idées étaient nulles, que j’étais nul.

Je n’avais pas confiance en moi, si bien que si quelqu’un pensait que j’étais normal ou que j’avais certaines capacité, j’avais peur qu’il m’estime et que du coup je le déçoive si il apprend qu’en réalité je suis pas normal, nul ou que je n’ai pas ces capacités du coup, je faisais comprendre que j’étais nul et pas normal de peur que la personne s’en rende compte par elle même, pour éviter de la décevoir. Je me disais que j’aurais dû être quelqu’un ayant confiance en lui même…

… car c’est nul de ne pas avoir confiance en soit même, mais je trouvais ça impensable qu’un jour j’ai réellement confiance en moi même. Je m’imaginais que si je racontais mes pensés, j’aurais honte de celles-ci, à tel point que si j’avais été contraint d’une manière ou d’une autre de les raconter, je n’aurais pas pu et j’aurais rougi. Je sentais que je n’avais pas le droit d’affirmer mes idées car c’était idiot et nul ce que je pouvais dire ou penser. En parallèle j’avais l’envie intense de faire des projets mégalo et d’affirmer mes idées, mais je ne pouvais le faire bloqué par ce ressenti, c’était frustrant et désespérant, mais j’avais l’espoir qu’un jour ça s’arrange, que je trouve la solution, tout au fond d’un très profond mal être et d’angoisses continue.

J’avais aussi peur d’aborder le sujet de la dépression, car j’avais entendu l’histoire de cette grande tante dépressive qui a raté sa vie, ce genre d’histoire me faisait particulièrement peur et c’est pourquoi j’essayais de m’imaginer que je n’étais pas dépressif, pas schizophrène, l’idée d’être torturé mentalement à vie par ma maladie me créait de l’effroi du coup je tordais un peu la réalité pour me dire que la dépression, c’était pas mes symptômes (ce qui parfois l’était lors des périodes de crises).

Le côté tortueux de la sagrada familia
La face cachée, moche, de la sagrada familia, une basilique à Barcelone!

la peur d’être dévoilé

Toutes circonstances où je sentais que ma maladie mentale risquait d’être dévoilée dans une conversation quelconque (et ça arrivait très souvent que je redoute cela), j’avais un honte profonde,

…par exemple chaque fois que dans une conversation on parlait de schizophrénie (car j’avais compris qu’il y avait des chances que je sois schizophrène), je me sentais visé et avais peur d’être dévoilé, que j’en étais sur le point. Mon cœur battait vite, je me sentais piégé, car je m’imaginais qu’une personne dans la conversation allait me poser une question me mettant en défaut, et qui  révélerait un secret sur mes pensées malsaines ou montrant que j’étais malade, et que je ne saurais répondre, tétanisé par la honte. Parce que j’étais intimement persuadé que ça allait arriver, ça me gênait de fou, ces impressions, je savais qu’elles étaient anormales, mais je n’avais pas moyen de les empêcher, je me disais qu’elles étaient la preuve que j’étais malade, et c’était une raison intimement, dans mon ressenti, d’avoir plus honte encore de moi même, c’était un cercle vicieux.

Un peu comme si c’était extrêmement grave, extrêmement choquant, extrêmement pas normal que quelqu’un ait ces idées.

Les questions existentielles

Photo en contre jour d'une personne qui monte un escalier en pierre en pente douce entre les montagnes
Seul dans mon destin et ma tête 🙁

Les questions existentielles créaient une peur chez moi, et dont je culpabilisais des les avoir, me disais les gens normaux n’ont pas ces idées inquiétantes, je ressentais que c’est de ma faute si je souffre de ces idées que je ne devrait pas avoir. Par exemple se dire que la vie n’a pas de but, de sens. Et penser que ce n’est pas normal que je n’arrive pas à ressentir que ma vie à un sens. Que c’était grave de ressentir ça comme ça.

En fait je pense que la manière dont je le décris là est mal expliquée, j’avais l’impression d’être maladivement mentalement grave d’oser penser que la vie n’avait pas de but, pas de sens, et à chaque instant alors j’essayais de trouver un but, un sens pour me rassurer. Sauf que partout autour de moi je voyais un futur rempli de souffrances psychiques et d’angoisses (tout les contacts avec les gens créaient de l’angoisse en moi, tout effort pour faire un travail créait de l’angoisse, je ne pourrais que très difficilement travailler ainsi et je risquerai de finir clochard et de mourir ainsi, j’aurais honte d’être un poids pour mes parents s’ils m’entretenaient et si jamais ils voyaient que j’étais malade à ne pas pouvoir travailler, j’aurai été gêné qu’ils sachent eux aussi que j’étais fou), donc je n’arrivais pas à comprendre comment les gens pouvaient faire pour avoir un but dans la vie, ça me faisait souffrir terriblement de voir que je n’y arrivais pas et que je devrais vivre le reste de ma vie dans l’absurdité.

J’avais des questions existentielles comme:

  • « Pourquoi je vis la vie d’un humain plutôt que celle d’une fourmie, alors que les fourmies sont beaucoup beaucoup plus nombreuses sur terre? mais oui, pourquoi donc? »
  • ou « pourquoi l’univers existe et pas rien à la place? en effet si je cherche une raison à tout, on ne peut trouver de raison à pourquoi l’univers existe, du coup est ce que tout ça, l’univers, le monde n’est que dans ma tête? »
  • ou « Comment peut on ressentir les choses alors que le temps actuel dans lequel on vit est infini fin par rapport au temps passé ou futur? »

En fait derrière les questions existentielles intenses il y a, je pense, souvent l’impression de la personne de penser que ce n’est pas normal de les avoir, que c’est mal vu d’en avoir, et de culpabiliser de cela, que ces questions révèlent à vrai dire des inquiétudes que j’ai du mal à expliquer!

La parano

Photo prise d'une tour de l'alcazar de Cordou
Illustration pour embellir le site.

Voici la définition de wikipédia du délire paranoïde :

  • est construit à partir de mécanismes multiples (hallucination, illusion, interprétation, intuition, imagination) ;
  • comprend des thèmes multiples imbriqués, il est non structuré, hermétique, flou, bizarre ;
  • est non systématisé, c’est-à-dire qu’il n’obéit à aucune logique interne : les thèmes s’enchaînent sans lien logique, s’imbriquent, se confondent donnant une impression de désorganisation du sens et de la pensée. (Wikipédia)

Je vais essayer de vous expliquer ce que cette définition veut dire, si j’ai bien compris ce qu’on m’a expliqué durant mes études de médecine:

  • … Le délire d’abord:

    Un délire est une croyance fausse et fixe qui ne peut être modifiée à la lumière des preuves contradictoire.(Wikipédia anglais)

    Un délire est pour moi, l’impression que quelque chose est vrai, sans pour autant avoir de preuves qui tiennent la route de cela. En vrai, il faut bien comprendre que: « être une preuve que quelque chose est vrai ou non » est subjectif. Par conséquent, en fonction du médecin qui examine le patient, celui ci pourra trouver que le patient est ou non délirant. Si le médecin trouve que les preuves ne sont pas plausibles alors le patient, pourrait être considéré comme délirant, sinon non. En réalité quand un patient va vraiment très mal, et s’imagine des choses folles alors, oui il n’y aura pas de doute. Si jamais le médecin a un doute, je pense qu’il faut garder ce doute, essayer d’enquêter, si le patient veut bien. Il ne faut pas trop s’inquiéter qu’un patient est un peu parano et énervé (contrairement à un médecin qui me suivait et qui s’inquiétait comme pas possible que j’étais, à une période, un peu trop parano).

  • Le mécanisme d’un délire est simplement comment le délire arrive à l’esprit: par hallucination, illusion, intuition.
  • Le thème est sur quoi ce focalise les idées, les hallucinations etc qui viennent à l’esprit du patient. Si le thème est la persécution, alors le patient interprétera par exemple qu’une personne qui reste derrière lui est là pour lui faire du mal. Elle aura l’intuition qu’il est probable que le gouvernement de notre pays ou un autre veulent nous faire souffrir. La personne pourra avoir une hallucination de quelqu’un verse un produit toxique dans son verre. Je crois que souvent dans la schizophrénie le thème le plus courant est la persécution, mais ce n’est pas toujours le cas, il peut y avoir plusieurs thèmes en même temps. Un autre thème est le délire de ruine où le patient aura l’impression que tout va se détruire qu’il y aura des catastrophes amenant à la fin du monde, dans une visions inquiète et pessimiste.
  • Ce que j’ai compris en fac de médecine du mot systématisé, c’est que ça veut dire que le délire est plausible. Quand c’est non systématisé, c’est peu plausible.

    Par exemple si quelqu’un vous raconte qu’une personne s’est mises derrière lui au distributeur de billet pour regarder son code de carte bleu pour après lui voler sa carte, c’est plausible (c’est alors plutôt un délire paranoïaque), bien-sûr il faut que la personne s’inquiète en permanence sur de telles choses pour que ça finisse par être considéré comme un délire.

    Par contre si une personne vous explique paniqué que les extraterrestre veulent débarquer sur terre juste pour faire souffrir les gens en créant des illusions dans le ciel, ça, du moins pour moi, ça me parait pas plausible, c’est donc un délire non systématisé. Dans la schizophrénie, il s’agit de délire non systématisé, donc peu plausible. Je pense que la base du délire non-systématisé, peu plausible est d’avoir l’impression qu’il est probable qu’on soit persécuté sans raison. Ici qu’il est probable que les extraterrestre veulent nous faire souffrir sans raison réelle. On arrive à une telle idée en accumulant des éléments qui petit à petit appuient cette hypothèse, alors que vu sous un autre angle chez une personne plus sereine ces éléments ne sont pas vraiment des preuves de cela.

  • Un certain polémiste ayant focalisé sa haine sur les personnes musulmanes a certainement un délire de persécution. Pourtant il arrive à persuader une partie de ses auditeurs ce qui laisserait supposer que son délire est cohérent. Pourtant il est persuadé que les personnes musulmanes lui veulent du mal sans raisons valables, donc ça me parait plutot être un délire non-systématisé, si on se base sur l’idée que dans le délire non systématisé on est persécuté sans raisons. Ce qu’on peut lui reprocher c’est qu’il s’attaque à des gens dont la plus part sont innocents et qu’il ne se rend pas compte que ces paroles font souffrir ces gens.

    fontaine en pierre au milieu de la verdure d'un parc
    Une source sans fin d'idées parano était dans mon esprit! c'était dur.

    Il peut arriver que des personnes s’attaquent à nous sans raison. Par exemple les enfants à l’école maltraitent parfois un peu leur copains sans raison. Donc c’est pas complètement idiot d’avoir un délire de persécution, ce genre d’inquiétude peut être un mécanisme naturel, cependant le problème dans le délire paranoïde, quand il s’agit de persécution, est qu’on est persuadé qu’il est très probable que les gens nous veulent du mal allant jusqu’à nous donner la mort ou nous faire emprisonner, même si il n’y a pas d’élément pour le penser, ou que de très faibles éléments.

    Pour mon délire paranoïde de thème persécutif mon esprit rebondissait sur ce qui pourrait arriver en boucle, créant l’idée d’une chasse à l’homme, un complot qui fait peur et tourne sans cesse.

    Tandis qu’en temps normal les gens vont être juste un peu méfiant, il vont juste avoir un petit peu peur que d’autres personnes peuvent les doubler dans une queue pour acheter un truc, rien de bien grave;

    moi, je pouvais aller à m’imaginer que si la personne me double dans la queue et que j’ose faire une remarque, celle ci se fâche, fasse intervenir la police, que la police ne me croit pas, qu’elle m’emprisonne…

    … car suite à l’agacement face au fait qu’ils ne me comprennent pas, ils me prennent pour quelqu’un de dangereux, puis si je fuis le commissariat car je n’ai pas le choix, qu’une armée de policiers va me poursuivre, que même si j’essaye de le persuader il ne va pas me croire car je l’imagine borné à ne pas vouloir croire le bon sens, que je serai obligé de partir à l’étranger comme un fugitif, je devrais alors prendre tout mon argent liquide à une banque avant de partir pour que je ne puisse pas être retrouvé par les retraits d’argent à un distributeur par la suite, etc. Donc du coup, je m’efforçais de dire très gentiment à la personne qui me double, qu’il ne faut pas me doubler :). (Ce soir, en corrigeant ce chapitre, je suis plutôt serein à tel point qu’il m’est presque impensable de penser que quelqu’un ressente ça, mais oui, je ressentais bien ça !).

    Voici d’autres exemple de délire de persécution:

    J’avais peur qu’un proche, quelqu’un qui a été ami avec moi, que je ne voyais plus, et qui avait un caractère qui me paraissait être manipulateur, aille raconter à tout mon entourage, après que je me sois fâché avec lui et que je ne le vois plus, à la fille que je ne voyais plus mais dont j’étais toujours amoureux, que j’étais un monstre, un gros connard, qu’ils aillent penser que c’était réel et qu’ils me détestent, ainsi qu’à mon ex que j’avais quitté et dont j’avais peur qu’elle m’accuse de viol (alors que aucune relation sexuelle s’était passé, mais je ressentais qu’elle voulait se venger). Et qu’ainsi ces gens me haïssent, et ça tournait en rond dans ma tête, ça faisait dans mon esprit une cabale, une chasse à l’homme où cette ancienne connaissance n’arrêtait pas, et n’arrêterait pour rien au monde de me faire du mal ainsi, et que même si j’essayais de voir et persuader ces gens là ça ne les convaincra pas. Et je me faisais des scénario ou même si je le frappais, même si je le torturais il continuerait à me faire souffrir, et dans ces scénario que je créais par haines et peur que ça ne s’arrête jamais, même si je le tuais ça créerait une malédiction sur moi jusqu’à la mort et même après, qui aurait détruit tout ce qui était important en moi, me rendant torturé à jamais. Je m’imaginais de tels scénarios, pour être franc je haïssais ce proche et lui voulant du mal, mais je comprenais que ma haine était disproportionnée, folle et que certainement les idées que je m’imaginais étaient fausses, même si je les ressentais sans pouvoir les contrôler, et c’était donc une des raisons pour lesquelles il ne fallait pas que je me venge: Je pensais donc que si je lui faisais du mal en réalité, je m’en prendrais à un innocent, et ce serait grave, horrible, injuste.

    J’étais aussi partagé par autre chose, je sentais qu’il se sentait très mal (car je me disais qu’il avait des problèmes psychiques, en effet, aujourd’hui je pense qu’il avait un trouble borderline ou antisocial) et je me sentais responsable quelque part de sa souffrance, je m’inquiétais de la souffrance de chacun et m’en sentais responsable. Lui car je sentais au final qu’il me faisait volontairement encore plus culpabiliser de l’avoir fait souffrir en le délaissant, je trouvais que c’était un manipulateur, qui a détruit mon innocence car en essayant de l’aider, je n’ai reçu que sa haine et la culpabilité de ne pas l’avoir aider qui continuerait de me poursuivre jusqu’à ma mort. Je le détestais d’autant d’avoir tuer en moi cette innocence, ces derniers moment où mon esprit était encore serin.

    Je dois préciser que d’abord ces scénarios de me venger me faisait extrêmement peur, j’avais peur de lui faire du mal, je ne lui aurai très très certainement jamais fait du mal même si je n’avais jamais eu de traitement, je serais juste devenu haineux à vie :(. Également je me rendais bien compte que mes peurs étaient insensées, en effet pourquoi ressentir que absolument, forcément il me voudrait du mal? mais pourtant elles étaient là ces peurs, et je ne pouvais rien y faire.

    Cette personne qui était en quelque sorte un ami que j’avais pas choisi et qui me voyait depuis deux ans était, je le pense toujours, assez mauvais du moins à ce moment là (je ne l’avais pas choisi car je l’aimais pas bien dès le début, mais étant extrêmement timoré, je n’avais jamais osé m’opposer à lui de peur qu’il s’énerve), il a posé problème à pas mal de personnes de mon entourage, mais il faut l’avouer la peur de persécution était totalement disproportionnée. Mon ex petite amie était elle aussi réellement assez rancunière, mais là aussi la parano était vraiment trop intense, j’espère qu’elle ne m’aurait jamais accusé de viol alors qu’on avait pas eu de rapport alors que tout nos câlins étaient consentis. Il faut aussi avouer que la situation que j’avais vécu avec elle l’avait certainement faite souffrir à cause des incompréhensions et du fait que je la rejetais sans arriver à me contrôler, je m’en suis voulu et m’en veux encore de cela, je n’ai pas réussi à la recontacter.

    La probabilité qu’on nous attaque gratuitement dépend de ce qu’il y a dans le cerveau des autres, ce qui est en réalité inconnu. Cependant voyant qu’il n’arrive jamais ou très rarement que des personnes attaquent d’autres personnes on devrait finir par être rassuré.

    Voici des exemples d’arguments en faveur de notre parano que j’ai accumulé progressivement:

    Pour cette connaissance que j’ai côtoyé deux ans, le fait qu’il m’ait dit qu’il était extrêmement rancunier était un élément qui faisait que je n’arrivais pas à penser autre chose que : « maintenant que je l’ai brusquement délaissé il me veut du mal car il est vexé que je le déteste ». Ou le fait que constamment lors de nos conversations, il semblait en colère que je ne l’apprécie pas assez était une preuve qu’il était malade et voudrait se venger, en effet son regard et son comportement cachait à peine qu’il était excédé par le fait que je ne m’intéresse pas à lui, ça voulait dire deux choses: il se moque de faire du mal au autres, car il n’hésite pas à me faire culpabiliser, il est rancunier et ne supporte pas durablement que je ne m’intéressait pas assez à lui, il est dangereusement fou. Vexé que je ne le reconnaisse pas, lui qui semblait me voir comme un père, du moins quelqu’un d’important pour lui, je n’arrivais pas à trouver des éléments rassurants pour me dire qu’il ne m’agresserait pas.

    Lui ayant parlé à nouveau l’autre jour, il me semble rester quelqu’un d’assez susceptible, mais plus agréable qu’avant, mais apparemment il ne m’en voulait pas plus que ça de l’avoir délaissé. Ça lui a laissé un questionnement mais pas plus.

    Quand on a une schizophrénie, on peut être parano sans pour autant qu’il y ait de vrais arguments, mais si en plus il y a plus ou moins une vraie raison d’être inquiet, comme ici avec cette personne qui se comportait mal avec les autres, il y a moyen que la situation prenne feu dans le cerveau avec des inquiétudes et des scénarios fous qu’on imagine.

    C’était, face à lui, des scénarios où je m’imaginais qu’il allait m’humilier, me faire passer pour un monstre ou un connard en racontant des mensonges sur moi à la fille que j’aimais mais dont je n’avais plus de contact etc etc…

    La honte d’être nul quand j’étais petit:

    J’ai développé très jeune l’idée que si on est faible, ridicule, fragile psychiquement, et nul , que les autres allaient le voir et en profiteraient pour nous faire tourner en bourrique (du moins c’était mon ressenti). Je perdais alors totalement confiance en moi et redoutais que ça se voit que je sois nul et qu’on me persécute. Il fallait alors que je cache aux autres le fait que j’étais nul, sinon je me ferais agresser ou harceler. Je redoutais face aux racailles dont j’avais peur, que mon côté nul se fasse remarquer (je suis désolé d’utiliser le mot racailles à connotations raciste, mais c’est vrai que jeune (10 – 12 ans), à cause des médias mensongers ou de leur visage qui peut paraître un peu plus agressif, j’avais peur des gens arabes, heureusement ce n’est plus le cas 🙂 ).

    On ne peut pas dire que l’idée que « certaines personnes veuillent se moquer des autres juste pour rigoler » est complètement absurde, d’ailleurs ça arrive pour les enfants de temps en temps et parfois pour les adultes aussi qu’ils se moquent des autres sans raison. Mais ce qui est notable, c’est que ces idées envahissaient mon esprit, avec l’impression que c’était hautement probable, et donc ça m’amenait à redouter de tel acte d’agression, de moquerie ou de harcèlement en permanence. Et je me sentais coupable si j’avais ce genre d’inquiétude d’être harcelé. Chaque fois qu’une idée me faisait souffrir je culpabilisais d’avoir cette idée et cherchait à la rejeter, à ne plus l’avoir.

    D’ailleurs ça me fait penser à ce symptôme dont je ne connais le nom:

    Avoir l’impression que les rires aux alentours viennent de gens qui se moquent de nous, (c’est un symptôme fréquent de la schizophrénie).

    Je crois que ce symptôme est simplement dû au fait que l’on redoute en permanence les actes d’agression, de harcèlement mais surtout ici de moquerie.

    Il m’arrivait de voir un groupe de jeunes joyeux passer près de moi, et je redoutais qu’ils se moquent de moi, et du coup dès qu’ils rigolaient, je me posais forcément la question si c’était qu’ils se foutaient à moitié ouvertement de moi!

    J’avais l’impression avec ma dépréciation que les autres me voyaient comme un nul et je ressentais qu’ils allaient se moquer de moi pour cela, j’avais peur à chaque instant de faire un gaffe qui montrerait que j’étais nul. Je sentais que c’était justifié de se moquer d’un nul, du coup dès que j’avais un attitude, quelque chose qui montrait que j’étais nul (je n’ai pas d’exemple précis, mais disons par exemple trébucher au point de faillir tomber), alors j’essayais de le cacher (un peu à la manière de Pierre Richard dans ses films) car en quelque sorte c’était justifié que les gens se moquent de moi. J’aurais dû si les gens se moquaient de moi réellement pour cela, m’opposer à eux et leur dire qu’il ne faut pas prendre les gens pour des nullos s’ils trébuchent, mais je sentais bien que si je les engueulais si il rigolaient lorsque je trébuchais, que ça aurait été mal venu, en effet ce genre de rire n’était pas forcément méchant, je comprenais que quelque chose clochait dans mon esprit, mais pourtant je gardais l’intuition, le réflexe de penser que les rires des autres si je trébuchais étaient méchamment moqueur au moment où ils rigolaient, en pensant juste après qu’ils ne devaient pas l’être mais ça me blessait terriblement quand même, j’étais susceptible face à cela, je comprenais que ça aurait été mal venu de leur dire de ne pas être méchant, parce qu’il y avait des bonnes chances qu’en vrai ce ne soit pas des rires méchants. Je me disais que c’était mal d’avoir ces intuitions car elles me poussaient à être en colère contre ces gens, qui ne devaient pas rire méchamment. C’était le mélange de toutes ces idées à la fois lorsque je vivais cela.

    Comment moi j’explique la présence des ces idées parano dans mon cerveau?

    J’avais l’impression, l’intuition qu’un harcèlement m’arriverait, que la situation globale allait s’empirer, que des catastrophes finiraient par m’arriver, cette intuition que j’explique par la sur activation des circuits neuronaux amenant à ces idées, amène à prendre en compte dans l’esprit d’abord les éléments que l’on voit qui sont cohérents avec ce harcèlement, cette crainte que ce harcèlement (imaginaire) arrête jamais… après tout le fait d’être d’une certaines humeurs fait qu’on peut voir la vie en rose ou la vie en noire, qu’on voit les choses différemment en fonction de partie de notre cerveau qui sont sur-activées ou sous activées, il n’y a pas de vérité absolument auquel les schizophrènes sont complètement étrangers, il n’y a pas de moyen d’être complètement sûr qu’une idée est vraie ou fausse, même pour une personne schizophrène, ce n’est juste un décalage avec la normal où les inquiétudes parano viennent tellement fréquemment à l’esprit avec tellement d’intensité, qu’on arrive pas à prendre les arguments qui font penser qu’il n’y a pas de raison de s’inquiéter, et on y croit fort.

    Et bien pour la schizophrénies, je pense que le cerveau est dans un état qui favorise la prise en compte des éléments qui nous font croire qu’il y a bien risque harcèlement (je pense qu’un dérèglement plus ou moins directe des neurotransmetteurs en est la cause, sans pour autant que l’agencement global des neurones soit fautifs), qu’il y a bien risque que la situation globale s’empire jusqu’à catastrophe, à force de voir que les mauvais coté, d’accumuler uniquement les arguments en faveur de cela, et avoir globalement l’impression qu’il est probable qu’on soit harcelé, ces mauvais points sur la situation, sans pouvoir voir les bons côtés car notre esprit travaillant à cent à l’heure, n’arrive à prendre le temps d’analyser les éléments en faveur de l’idée qu’il n’y a rien de grave, à la fin on est intimement persuadé que c’est vrai, même si on peut avoir conscience comme moi, que certains points ne tiennent pas et se rendre compte qu’on est cent fois plus inquiet que les autres et que ça, ça n’est pas normal.

    En y réfléchissant récemment, je crois comprendre quel mécanisme est en jeu dans le phénomène de créer des idées de persécution et c’est effectivement ce que je ressens quand j’en ai: Quand on est dans une situation où quelqu’un d’autre ou nous même venons de nous faire agresser dans la rue, on a tendance à s’inquiéter, à se demander si il n’y a pas d’autres agresseurs qui pourraient venir nous attaquer, on est dans une situation de panique temporaire. D’ailleurs c’est connu que des personnes ayant vécu des agressions ou même des agressions sexuelles assez violentes restent pendant quelque semaines ou mois dans un état de stress, de panique avec l’impression qu’à tout moment, dans le bus, dans la rue, une personne risquerait de venir les agresser (et ça sans raison, un peu comme dans le délire de persécution non systématisé où l’attaque n’a à première vue pas de sens), ce phénomène qui existe dans notre cerveau a surement été salutaire chez nos ancềtres, nous permettant par exemple d’être extrêmement prudent en cas d’une attaque lors d’une guerre. Je pense que le délire de persécution dans la schizophrénie, c’est un peu ça: on s’imagine qu’on pourrait être agressé sans raison, la partie du cerveau qui gère ce genre d’inquiétudes se met alors dans un état d’alerte élevé si bien qu’on se remet à s’imaginer des scénarios d’attaques sans fin et sans raison, ce qui entraîne à nouveau que le cerveau ce met dans cet état d’alerte et ainsi de suite. Je crois que c’est aussi simple que cela, et que dans la schizophrénie un dérèglement sur stimule cette partie du cerveau.

    La phrase pour bien comprendre le ressenti dans cette parano:

    « On a l’impression qu’il est très probable de finir par être harcelé, que les autres nous veulent du mal, sont sadiques sans raison plus que ça, ou juste pour s’amuser et se moquer de nous. »

    Par exemple quand on regarde le film Matrix la musique (ou pour les reportages qui veulent mettre en évidence un truc caché et néfaste comme on peut en voir à la télé) de complot donne justement l’impression, qu’il y a quelque chose de caché, quelque chose à rechercher plus profondément, si ça peut vous donner une idée de ce qu’on peut ressentir. Ce genre de musique donne envie d’essayer de comprendre ces complots pour mieux lutter contre, d’être malin en comprenant ces complots.

    Que ce soit pour mes scénarios de monde virtuel comme Matrix ou que ce soit pour mes scénario où je m’imagine que des policiers me poursuivrons sans arrêt. Le dérèglement de mon cerveau qui me poussait à penser à ces deux choses est le même, j’avais l’impression qu’il allait arriver des catastrophe et qu’il est probable que des gens veulent me faire souffrir sans raison, que je serais de plus en plus harcelé et acculé.

    Le professeur Jean Bernard Fourtillan a une explication à cela qui me paraît tout à fait envisageable: ce serait l’hormone de l’éveil qui serait en bien trop grande concentration dans nombreux cas de schizophrénie.

    Je crois qu’il l’a mesuré et différentes observations comme le fait que Alzheimer serait dû à une trop faible concentration de cette hormone de l’éveil et que les personnes atteintes de schizophrénie n’ont jamais Alzheimer sont des indices forts en faveur de cette hypothèse.

    Je trouve aussi que cette hypothèse tient la route car pour moi, la folie que j’ai vécu ressemble effectivement à un violent sur éveil! Tout est trop réel, contrairement à un rêve où là l’hormone de l’éveil est en faible concentration et on s’inquiète peu de la réalité, si un objet disparaît dans un rêve ça nous choque pas par exemple.

    Le suicide:

    amas de toiles d'araignées et d'araignées au bout d'un baton devant des marches en pierre
    Ce sont des toiles d'araignées et des araignées mortes enchevêtrées au bout d'un bâton. Peut-on faire plus "idées noires" comme image 🙁

    Jusqu’à très récemment la mort et l’idée de se suicider me faisait extrêmement peur. Je ne me serai jamais suicidé. Penser au suicide provoquait la peur que je finissent par y arriver.

    Je me disais bien que les gens qui avaient des idées suicidaires, voyaient la mort comme un échappatoire. Moi je n’avais jamais ressenti cela, jusqu’à récemment.

    Suite à une longue période stressante en continue jamais serein, j’ai commencé à me dire que je ne serai jamais serein, toujours anxieux. J’avais peur que ça reste très pénible jusqu’à la fin de ma vie. Ça faisait très longtemps, environ un an et demi, que c’était ainsi. Je ressentais que ça n’avait pas de raison de changer. J’ai alors ressenti la mort comme quelque chose de calme sans problèmes, comme une solution à ce stress, un soulagement…

    … Ce stress très pénible n’avait pas de raison de s’arrêter dans mon ressenti. La mort serait dans ce cas un truc apaisant enfin. J’ai juste ressenti ça, ce qui m’a déjà un peu inquiété. Ça m’a forcé à prendre quelques jours de repos. Je ne suis pas aller jusqu’à vouloir me suicider, loin de là, mais je me dis que ça commence comme ça.

    Pour ceux qui lisent: si vous envisagez vraiment le suicide, il faut en parler, à son entourage, au médecin. Bien-sûr sans les faire culpabiliser, mais en les alertant. En montrant qu’on aimerait qu’on nous apporte une solution, les amis pourront alors trouver des solutions, quelle qu’elles soient.

    une personne dans un arbre creux dans une forêt en automne
    Que ressent-on mort? Sacrée question qui va nous influencer.

    Je crois qu’il y a plusieurs étapes menant au suicide (c’est ce que j’avais appris en médecine). Je peux dire une bêtise, mais je crois que ce sont les suivantes:

    • D’abord on ressent la mort comme un possible soulagement fasse à notre situation.
    • En suite on envisage de temps en temps la mort mais pas sérieusement.
    • En suite on l’envisage sérieusement fréquemment.
    • On planifie un suicide.
    • On passe à l’acte.

    Il faut savoir qu’il faut en parler dès que vous vous rapprocher trop de la dernière étape. Il existe des gens qui font de nombreuses tentatives, un peu comme un message d’alerte. Il faut donc les aider à ce moment. Certains planifient vraiment leur mort.

    Également à destination des soignants qui font des gardes de 24h (cette pratique des gardes si longue est juste une incitation aux suicides, aux accidents de la route lors du retour des soignants chez eux, et aux erreurs médicales de la part de l’état). Il peut arriver qu’on se suicide de soulagement suite à une telle garde. Il faut donc s’efforcer de globalement ne pas être trop dans l’idée du suicide. Se forcer à prendre du repos un minimum, pour éviter qu’une telle chose arrive. C’est arrivé à plusieurs amis d’amis à moi.

    Je vous partage le lien de SOS amitié avec leur numéro de téléphone qui peut vous aider: 09 72 39 40 50

    Pensées sur la schizophrénie, les difficultés à comprendre les autres, la compassion et l’empathie, la psychopathie et le trouble antisocial.

    Je pense que contrairement à ce qu’on peut imaginer de la schizophrénie, (qui sont des gens connus pour mal comprendre les autres et qui ont souvent des symptômes de l’autisme de haut niveau), la schizophrénie ne diminue par l’empathie, elle l’augmente. Il faut comprendre comment fonctionne l’empathie et la compassion pour comprendre cela et comprendre pourquoi je pense que l’empathie est augmenté dans schizophrénie (contrairement à l’idée reçue).

    Voila mon point de vue sur l’empathie que j’ai développé après nombreuses années et après confrontation avec des gens qui en manquent: c’est les neurones miroirs qui doivent gérer ça sûrement…

    Leur rôle est de comprendre ce que ressent une autre personne qui est dans une certaine situation, et ils permettent aussi d’avoir une certaines introspection, de se comprendre soit même, de comprendre pourquoi on a eu tel émotions, tel ressenti, suite à quel événement (c’est des études d’imagerie cérébrale qui ont déterminé cela). En fait je me dis que ça fonctionne ainsi: avec notre vécu (que ce soit du vécu réel ou du vécu dans des scénarios qu’on s’imagine) on remarque que quand on est dans telle ou telle situation on ressent, on pense, on veut telle ou telle chose, par exemple quand on se baisse avec la main en direction du sol, c’est qu’on veut souvent attraper quelque chose tombé par terre, quand on est nu devant des gens on a honte (sauf si on est exhibitionniste 🙂 )

    Par rapport à ce vécu on va pouvoir faire fonctionner nos neurones miroirs: Si on voit une personne se baisser avec la main en direction du sol, on va imaginer automatiquement qu’elle veut ramasser quelque chose, si on voit une personne nue devant une foule, on peut s’imaginer et ressentir qu’elle a honte, (sauf si on est un pervers 🙂 )etc etc.. On va ressentir ce que les autres ressentent, penser ou veulent en fonction de ce que nous, nous ressentirions, pensions ou voulions dans la situation de la personne que nous voyons ou imaginons (si on lit un livre par exemple).

    Alors pourquoi les personnes schizophrènes comprennent mal ce qui est ressenti par les autres (du moins sans traitement ou que le traitement n’est pas top)? Je pense que ce n’est pas que ce mécanisme qui fonctionne mal, c’est que le vécu des schizophrènes est très différents du vécu général, du coup ils ne peuvent ressentir ce que ressentent les autres, puisque eux même ne ressentent pas cela.

    une place à Lille bien remplie de monde
    La population, les gens me faisaient peur, je me demandais comment les autres faisaient pour y vivre serainement.

    Moi quand j’allais à une fête, j’avais peur des gens, je me sentais gêné, j’avais honte de ne rien dire, ne sachant quoi dire, je m’imaginais que ce que je pouvais dire passerai pour nul, débile ou grave et honteux, j’étais à moitié tétanisé, coincé dans un coin de la salle ou il y a la soirée, ayant peur de passer pour le nul, le tordu, le fou du moment. Du coup il m’était difficile de répondre à une personne qui me disait être contente d’aller à une fête, je n’arrivais pas à concevoir que ça soit possible tellement ma souffrance dans cette situation était intense, je ne ressentais absolument pas le bonheur de cette personne quand elle me disait cela, et je ne pouvais donc pas bien interagir avec elle, en lui répondant par exemple que j’étais content pour elle.

    une vieille machine à traiter le blé dans le musée d'une ferme
    La machine à gaz de mes pensées!

    Quand je réussissais un examen, étant donné que j’avais peur du futur et de finir dans un hôpital psychiatrique (car je croyais qu’il n’y avait pas de traitement à mon problème), le succès à cet examen ne me rendait pas heureux de réussir dans la vie, c’était juste un poids, un effort inhumain que j’avais fait pour avoir cet examen et que je m’étais trahi à me faire souffrir ainsi.

    Du coup, il m’était difficile de concevoir que les autres pouvaient réellement être heureux en voyant les résultats de leur examens, pourtant ils semblaient l’être voyant leur effusion de joie aux résultats du bac, je pensais que j’étais gravement anormal de ne pas les comprendre.

    D’ailleurs ça me faisait très bizarre de voir des gens heureux dans des situations où moi j’aurais été en détresse. Une impression de culpabilité, que j’aurai du être différent.

    J’avais entendu dire que dans le trouble borderline il y a un phénomène similaire: ces personnes s’imaginent que les autres ressentent ce qu’ils ressentent, alors que souvent les gens ressentent quelque chose de différent, les borderline ont une eu aussi vision faussée de ce que ressentent les autres, car eux aussi ressentent les choses un peu différemment des autres.

    J’ai l’impression que pour l’autisme, c’est peut être un peu comme un timidité extrême, ou le contact avec les autres n’est ressenti que comme une peur, pourtant c’est possible que leurs neurones miroirs marchent bien. Il me semble que souvent les autistes sur ressentent la culpabilité et les possibles souffrances des autres (mais je me trompe peut être sur ce point, ce n’est pas un sujet que je connais bien)

    photo d'un dessert fait de fraise avec de la chantilly sur une tableau au restaurant
    Les antisociaux ne pensent pas aux autres, surtout quand il faut partager le dessert. Moi aussi ça m'arrive de ne pas vouloir partager le dessert, mais c'est parce que je suis gourmand.

    comment fonctionnent les antisociaux

    Les personnes antisociales ou ceux se comportant mal tel que les personnalité paranoiac,

    je le ressens, eux, au contraire ont les neurones miroirs qui marchent mal. Ils ne ressentent peu la souffrance chez les autres, et peu les ressentis, pensées et volontés des autres.

    C’est ce que j’ai compris en m’opposant à des personnes étant plus ou moins mauvaises avec d’autres dans leur parole (elles engueulaient les autres, et vu la suite situation de subordination des personnes engueulées, celles ci avaient peur des conséquences si elles répondaient, comme par exemple se faire virer, elles étaient donc tyrannisé et tétanisé lors de ces situations, c’était assez évident lorsqu’on voyait la scène), en leur faisant comprendre que leur comportement était intolérable et surtout faisaient souffrir les autres pour telle ou telle raison, je me suis rendu compte que ces personnes ne se rendaient pas compte qu’elles faisaient souffrir ces gens, mais voyaient ces personnes comme des coupables qui cherchaient à pourrir la situation,

    ces personnes un peu antisociales tombaient des nus quand elles comprenaient suite à mes explications qu’en réalité les gens qu’elles engueulaient étaient plus des victimes terrorisées que des coupables

    … elles comprenaient et arrêtaient en bonne partie ce mauvais comportement. Cette réaction pourtant évidente de comprendre que ces gens étaient des victimes terrorisées, n’existait pas chez ces personnes un peu antisociales.

    Pour faire un parallèle, quand on trébuche sur un pierre dans la forêt, si on est un peu énervé, on peut se mettre à insulter la pierre. Par contre si on est dans la même situation mais que c’est une autre personne qui nous fait trébucher involontairement, alors on va se retenir même si on peut être un peu énervé, car il faudrait éviter de lui faire peur et de l’accuser d’une chose dont elle est innocente, ce qui serait injuste. Pour une personne antisociale dont les neurones miroirs marchent mal si elle trébuche contre une personne elle va l’insulter car pour elle la personne qui l’a fait trébucher est comme une pierre, c’est juste un truc qui lui est pénible et qui s’oppose à son chemin.

    A part le fait que les neurones miroirs servent à comprendre les autres, le reste des choses que je dis ici sur l’empathie, la schizophrénie et le trouble antisocial restent des hypothèses que j’ai créé, cependant ça me parait très cohérent, à mon avis c’est sûrement juste.