Mon cerveau reste en effet activé très longtemps en tâche de fond sur ce que j’ai vu quelques secondes ou minutes avant, et ça peut créer un cercle vicieux où ça me faisait penser à cette situation pendant des heures. Par exemple lorsque je voyais le zapping (c’est une émissions de 5 minutes sur canal + qui reprenait des extraits d’autres émissions, les un à la suite des autres, ils reprennent des extrait où l’on voyait des choses surprenantes, souvent drôle, ou étrange, en regardant cette émission, ça me donnait l’impression que canal + se moquait de ces émissions), on est dans le contexte ou on attend qu’il se passe quelques chose de surprenant, de drole, de moquable, et bien pendant bien 5 minutes après avoir vu le zapping quand je changeais de chaîne, j’avais encore l’impression qu’il y avait quelque chose de drôle qui devait arriver dans les émissions de télé que je voyais. En fait, en regardant le zapping, j’étais dans la situation où toutes les séquences sont drôles, où il y a quelque chose de drôle ou ridicule à mettre en évidence, et mon cerveau restait dans ce contexte, dans cette situation.
Par exemple aujourd’hui, souvent quand je travaille la journée sur un projet, où je me dis chaque instant: il faut que j’avance, que je le termine, alors la nuit suivante je reste jusqu’à 7h du matin dans ce contexte, quand je me réveille, je ne suis pas vraiment détendu, je reste dans l’idée qu’il faut avancer sur le projet, que c’est très important pour telle ou telle raison. Ce n’est, bien souvent, que le sommeil de 7h à 9h qui me fait oublier le stress et la situation de la journée précédente. Cette idée que je reste en tâche de fond sur les idées que je me fais, sur la motivation que j’avais, pendant très longtemps après son arrêt, se retrouve souvent chez moi dans bien d’autres trucs, je suppose que c’est aussi le cas pour les autres personnes schizophrènes, je pense en particulier dans les idées bizarres, ou je garde une croyance pendant quelques heures par exemple.Mon cerveau reste activé en tâche de fond sur ce que j’ai vu ou fait pendant très longtemps après l’arrêt de cette tâche
Ce que je décris dans le titre est un phénomène qui a de l’importance dans le fonctionnement de ma pensée, surtout quand je n’avais pas de traitement mais même encore maintenant. Je ne crois pas que cela porte un nom, pourtant c’est important.