Je m’en voulais d’ainsi leur faire du mal, de créer un profond mal-être chez eux. Oui ça arrivait surtout en 1ere année de médecine juste avant que je me soigne, comme je n’étais pas à ma place en médecine, je sentais que j’étais dans le mensonge permanent à m’obliger à continuer médecine, je gardais le secret fou que je ne voulais pas vraiment faire médecine mais que j’y étais quand même, une bonne partie des raisons pour lesquelles à ce moment je voulais continuer médecine était vraiment folles. Je redoutais en permanence que les autres puissent lire en moi ces idées folles qui me poussaient à continuer. J’étais dans le mensonge en permanence, j’avais l’impression de trahir les gens, et que cela allait les rendre malades car j’arriverai à leur transmettre inconsciemment mes problèmes, et conflits intérieurs, les non-dits inconscient qui créent mon mal-être, par exemple quand je me forçais trop à apprendre en bibliothèque avec les amis jusqu’à l’épuisement psychique total, je redoutais qu’ils fassent la même chose et se rendent définitivement malades psychiquement comme moi.
Cette peur extrême me donnait presque l’impression que les gens pouvaient lire par mon attitude le contenu de mes pensées.
Comme le contenu de mes pensées étaient malsains, c’est pourquoi il y avait des tabous, des incompréhensions dans les conversations, et je ne parlais pas du contenu de mes pensées, je me disais que cela créerait des nœuds psychiques chez mes amis et que je serais responsable de les contaminer en créant ce mal-être.
Et du coup si je pensais un truc malsain comme par exemple l’idée que si la personne à qui je parlais se fasse renverser par une voiture juste après la conversation, je sentais que cette personne pouvait se rendre compte que je pensais cela. Et du coup jugeait en quelque sorte qu’effectivement ce que je pensais était franchement malsain, ça devait le dérangeait de ressentir cela, et moi ça me dérangeait de voir qu’il devait penser ça.
Pareil avec des fantasmes sexuels inappropriés ou des idées malvenues comme penser qu’on est démoniaque au catéchisme. C’était grave de penser ça dans mon esprit. J’avais peur durant le catéchisme d’être quelqu’un de démoniaque aux yeux des autres élèves du caté, comme j’avais cette impression, je me disais que c’était la preuve que je l’étais vraiment, en effet quand on nous parle de dieu, on doit être rassuré, porté, et non avoir peur d’être démoniaque, si les gens ont peur d’être démoniaque quand on parle de dieu c’est qu’ils sont vraiment démoniaques. Je m’imaginais les autres penser en eux même cela.