Et si une crevasse s’agrandissait et si on devait l’enjamber pour se sauver, pour pas mourir, mais qu’elle soit déjà trop grande, qu’il aurait fallu réagir avant. Comme je m’imaginais ce scénario comme presque réel au moment où je me l’imaginais, et que je ne voulais pas accepter que je meurs si je reste de l’autre côté de la crevasse, alors je me rejouais le scénario en boucle.
Le fait de bloquer sur une situation sans solution pour y chercher sans fin une solution, reste une de mes caractéristiques aujourd’hui, étant adulte et soigné.
Comme autre scénario, je pouvais me dire: et si je devais choisir si une personne doit souffrir à la place d’une autre, et si. Comme si la situation se présentait vraiment, ou du moins qu’elle risque vraiment de se présenter. C’était quand j’étais sans médoc. C’est sûrement un peu normal de s’imaginer de tel truc quand on est jeune, des situations qui pourraient arriver, pour essayer de trouver comment agir, ainsi, si il nous arrive une telle situation on est déjà un peu préparé, l’évolution a favorisé ce genre d’idée pour les jeunes pour se préparer à réagir dans des situations envisageables, cependant, dans mon cas, j’imaginais des scénarios de dingues, genre et si je devais choisir entre la mort de mon père ou de ma mère et ça me torturait!