Je donne l’exemple de l’idée qu’il est probable que des gens se soient mis d’accord pour nous tuer pour appuyer l’idée que la logique reste dans l’esprit. Là, les contre arguments ne sont pas pris en compte. Cette idée peut effectivement ne pas être logique en quelques sorte, car si on réfléchit bien, un tel évènement, c’est à dire un meurtre, n’arrive jamais ou pas plus d’1 sur 100 000 personnes. Il n’y a pas de raison que ça nous arrive plus à nous que ça. Sauf si on pense qu’on est très important et que pour ça des gens voudrait nous tuer, par exemple si on travail sur un projet important. Mais alors on peut se demander si ce projet est réellement connu par d’autres personnes qui pourraient nous en vouloir, et si vraiment les gens seraient prêt à nous tuer juste pour ça. Mais l’inquiétude étant telle qu’on oublie de faire de telle remise en question et de bien les considérer. Et si quelqu’un nous dit: « réfléchi, personne ne veut te tuer, ça n’arrive jamais que des gens tuent au hasard d’autres personnes », alors effectivement il pourra y avoir remise en question chez la personne délirante. Il pourra effectivement se rendre compte que ses inquiétudes sont exagérées un temps. Mais il continuera à s’inquiéter, et son cerveau plus fort que sa raison continuera à créer des scenario inquiétants.
Ça me fait penser à un certain, très connu chroniqueur qui si on lui expliquait que les musulmans n’étaient pas dangereux, son esprit aurait réussi à construire sans cesse des observations bancales sur pourquoi il existe un complot des musulmans contre la France. Ce chroniqueur aurait presque peur de redevenir sensé, car tellement persuadé que les musulmans sont dangereux pour la France, ce serait dangereux de redevenir sage parce que dans ce cas, il ne lutterait pas contre eux, qui à son sens représentent réellement, forcément une menace.
Je pense que c’est quelqu’un qui n’a pas conscience que la plus part des gens, y compris les musulmans sont des personnes bonnes. Je pense que la plus part des gens ne sont pas des héros, mais que la plus part des gens sont embêtés de faire souffrir les autres. Du coup cela le conforte dans ses idées. En plus, je pense qu’il n’a pas la capacité de se rendre compte que ces attaques blessent ces gens.
Avoir peur d’abandonner son délire parano car on la considère comme vrai
Il y a aussi des délires qui convainquent les gens (il me semble bien), qu’ils sont vrais, bien agréables et rassurant, souvent surnaturel je crois. D’autres qui peuvent être ressenti comme à rejeter. Je ne prétend pas connaître tout les délires arrivant dans les pathologies psychiatriques, mais j’espère que le témoignage du mien pourra aider les soignant à mieux comprendre leur patient.
Encore une fois d’après cet article une partie des cas de schizophrénie n’auraient a première vue pas conscience que les idées qu’ils ont ne tiennent pas la route. Je n’étais pas au courant de cela, et c’est pourquoi je ne comprenais pas qu’on parle d’anosognosie dans la schizophrénie.
La preuve que la logique peut tout à fait être conservée est que durant ma deuxième première année de médecine je suis arrivé classé dans les 30 premiers sur 1800 étudiants au premier semestre sur des épreuves de biologie cellulaire, de chimie et de physique, ces 3 matières étant toutes basées sur la réflexion et la logique.
Effectivement la partie du second semestre sur ce qu’on appelait science humaine et sociale dont certaines matière parlaient de droit et donc basé quelque part sur ce que ressentent les gens, était à l’époque très difficile à comprendre pour moi car elle faisait référence aux ressenti des autres, que je ne comprenais pas. Bien que j’essayais de me mettre à leur place, je n’arrivais pas à comprendre ce que les autres ressentaient.
Je ressentais oui, mais des trucs très différents, comme l’anxiété sociale intense, le mal-être, la parano, la peur d’être bizarre ou démoniaque, du coup il m’était impossible aussi pour ça de me mettre à leur place. Je vivais différemment, plus précisément, je survivais, je vivais des trucs extrêmes.
Et je pensais que parce que je vivais ça j’étais complètement anormal et ça me faisait peur.