Je fais cette article pour essayer d’aider les personnes qui se posent la question de si elles ont une schizophrénie. Et donc si elles doivent aller consulter un psychiatre.
Dans quel cas consulter un psychiatre
La première chose à dire, est que si vous souffrez de vos pensées, de vos inquiétudes, de votre parano, il faut aller voir un psychiatre. En effet dans la grande majorité des cas il existe des traitements qui marchent bien. Même des problèmes extrêmes et pour la schizophrénie aussi, qui permettent de revenir à un état normal ou du moins beaucoup plus serein.
Si vous avez un changement brutal de vos pensées, de votre psychisme, sans vrai raisons (expl ne plus dormir, devenir euphorique, devenir très déprimé, avoir des peurs parano), il faut aller consulter rapidement. Ça peut être le signe d’une pathologie qui ne va pas durer mais qui va vous mettre en danger durant la période où vous avez ce trouble.
Il peut y avoir d’autres situation où il faut voir un psychiatre que je ne liste pas ici.
Peur de l’avenir ou peur de voir un pscyhiatre?
Si jamais vous avez peur d’être dans une situation économique difficile car vous avez des difficultés à réussir à travailler, il existe des aides. En particulier en France, il y’a l’Allocation Adulte Handicapé (qui s’élève à environ 900€ par mois en juin 2022) qui permet d’être financièrement plus à l’aise le temps que vos forces reprennent.
Si vous, vous pensez être schizophrène, et que vous n’avez pas encore de traitement, vous avez peut être peur de consulter un médecin pour mille raisons: peur qu’il vous prenne pour un fou, peur de se faire enfermer, peur de ne pas supporter son regard etc. . Sachez que le traitement que le médecin doit vous prescrire retire ces peurs dans la très grande majorité des cas, ainsi vous pourrez reprendre une vie normale.
Moi j’avais eu peur d’être enfermé si je témoignais de mes idées: sachez qu’on enferme pas les gens comme ça, il faut soit qu’il ait une agressivité hors du commun, qu’on frappe les gens, soit qu’ils aient des hallucination qui pourraient les mener à se faire du mal, on n’enferme pas les gens pour des hallucinations qui laissent le patients contrôler ses actes. Enfin si jamais on enferme quelqu’un par contrainte, dès que le traitement fonctionne on le laisse sortir après une ou deux semaines, vous ne serez pas hospitalisé à vie.
Symptômes de la schizophrénie:
Les critères du DSM IV (livre de psychiatrie) sont les suivants:
Pour être diagnostiqué schizophrène trois critères doivent être remplis :
Les symptômes caractéristiques : deux, ou plus, des symptômes suivants doivent être présents la plupart du temps durant une période d’un mois (ou moins, si les symptômes diminuent avec le traitement) :
- délires ;
- hallucinations ;
- discours désorganisé, qui est la manifestation d’un trouble de la pensée formelle ;
- comportement désorganisé de manière importante (ex. : s’habiller de manière inappropriée, pleurer fréquemment) ou comportement catatonique ;
- Symptômes négatifs : réduction de l’expression émotionnelle, aboulie.
Dysfonctionnement social ou professionnel : pour une partie importante du temps depuis le début des troubles, une ou plusieurs des aires de fonctionnement telles que le travail, les relations interpersonnelles, les soins que l’on s’applique à soi-même, sont notablement en dessous de ce qu’ils étaient avant les symptômes.
Durée importante : les signes du trouble précédent persistent pour au minimum six mois. Cette période de six mois doit inclure aux minimum un mois de symptômes caractéristiques (ou moins si les symptômes diminuent avec le traitement).(wikipédia)
Mon explication de ces symptomes:
Je vais décrire les symptômes de la schizophrénie comme moi je les comprend, grâce à mon vécu et à mes études de médecines.
- Délires: ça peut être l’intuition que gens risquent de nous faire du mal sans raison, par exemple, la peur trop fréquente et trop intense que des amis, des collègues, des policiers pourraient nous harceler. Ça peut aussi se formaliser dans des scénarios, pour moi, j’avais l’intuition que l’humanité vivait dans un monde virtuel (comme dans le film Matrix) ce qui provoquerait nos souffrances. Pour ma part, j’avais conscience que ces idées n’avaient rien à faire dans mon esprit, cependant je n’arrivais pas à les retirer.
- Hallucinations: Il s’agit de voir ou entendre ou sentir par le toucher ou l’odorat, des choses qui manifestement n’existent pas,
- Discours désorganisé, qui est la manifestation d’un trouble de la pensée formelle: La personne a du mal à formuler ses phrases, et expliquer aux autres ce qu’elle pense. Dans mon cas, je me rendais pas forcément compte que mes discours était dur à comprendre, mais je crois bien qu’ils l’étaient.
- Comportement désorganisé de manière importante (ex. : s’habiller de manière inappropriée, pleurer fréquemment) ou comportement catatonique (consiste en ne plus pouvoir bouger et d’autres symptômes ) .
- Symptômes négatifs : réduction de l’expression émotionnelle (on n’exprime plus trop ses émotions ou si on le fait c’est de manière forcée), aboulie (avoir beaucoup moins de volonté pour faire les choses)
NB: il ne faut que deux ou plus de ces symptômes pour établir la schizophrénie
Voila, je peux faire des erreurs dans mon interprétation, mais je crois être assez juste.
Expliquez bien les symptômes parano et hallucination si vous avez ça à votre médecin. Ce sont surtout ces symptômes qui permettent de faire le diagnostic de schizophrénie et donc qui vous permettront d’avoir un traitement.
Il peut y avoir nombreux autres symptômes présents dans votre schizophrénie et pourtant non décrits ici. Ce n’est pas la preuve que vous êtes pas schizophrènes 🙁 . J’avais par exemple l’impression que j’étais complétement anormal, extraterrestre et différent des autres. Ce qui m’a fait supposer que ce n’était pas de la schizophrénie et pourtant si.
Si vous voyez votre médecin, que vous lui dites que vous pensez être schizophrène et qu’il ne vous croit pas car les schizophrènes n’ont pas conscience d’être schizophrènes, dites lui que c’est faux, parole de moi qui suit schizophrène.
Bon courage à vous
Bonjour,
Mon cher et tendre à nombreux des symptômes cités, il n’a jamais admis être schizophrène (il a des membres de sa famille qui le sont) mais il a déjà admis « avoir un problème », il en a conscience mais n’est pas prêt à le conscientiser complétement. Il me parle sereinement de ses symptômes et je suis enceinte, il a déjà fait des crises (et à l’époque j’ai hésité à appeler les pompiers mais j’ai pas osé passer le cap, maintenant je me dis que j’aurais du …), il n’en a pas refait d’aussi violente depuis plusieurs mois. Mais il a des hauts et des bas, en haut il est drôle, énergique, parfois incohérent mais ça va et toujours de la paranoïa en fond (mais pas avec moi, d’avantage avec le monde extérieur). Au plus bas il se renferme dans son coin, incohérences lors de dispute ou de simple discussion, il tient des discours en « se positionnant au dessus de moi » et aussi de la paranoïa, des voix lui parle mais il ne veut pas me faire de mal, je vois bien que c’est lui qui souffre et il voudrait que je sois la pour lui. Mais bon, je ne peux pas être sur tout les plans … Et surtout, je ne peux pas être sa thérapeute.
Comment abordé le sujet avec lui ?
Je trouve très difficile d’en parler, il veut bien aller faire une thérapie à deux, en espérant que ça déclenche quelque chose. Je l’aime énormément et je sais que c’est possible d’avoir une relation avec des bases saines et je sais que c’est ce qu’il veut, il est d’une bonté énorme et me donne beaucoup, je vois ses efforts. Mais les yoyos sont durs à gérer, de plus on va devenir parents et il attend « trop » de moi niveau gestion émotionnelle. Je suis la seule à qui il en parle …
J’ai besoin de savoir quels mots utiliser ? Comment ne pas le brusquer ? Qu’il ne ce sente pas « fou » lorsque je veux aborder le sujet …
Merci pour votre aide, merci pour m’avoir lu, et merci pour votre site
Ça peut être compliqué en effet, je suis pas sûr de pouvoir vous guider dans le bon sens, peut être je peux avec mes conseils provoquer plus de dégâts que de bien. Mais je peux je suppose provoquer plus de bien que de dégâts aussi :).
Je sais que moi j’avais peur de plusieurs choses, j’avais terriblement de ne pas être pris au sérieux et que dès que j’annonce que j’ai une schizophrénie les gens pensent immédiatement que forcément je raconte que des trucs delirant et ça , ça me poussait a vouloir croire que je n’étais pas comme les gens atteints de schizophrénie et que ma parole etait plus fiable. Aussi on peut indiquer que les neuroleptiques ( antipsychotiques synonyme) atténuent beaucoup cette inquiétude. Pour la parano c’est pareil les médicaments atténue beaucoup la paranoïa et permettent d’y voir plus clair.
Donc on peut préciser que les médicaments atténuent ces symptômes et que du coup ça va aller mieux après.
Cependant,je me souviens aussi que ça me dérangeait profondément de parler de choses personnelles. La aussi les médicaments diminuent ce problème, mais le problème c’est que si vous vois inscrustez dans son intimité en lui parlant de ça, ça peut lui déplaire et le rendre un peu parano envers vous.
Après il y a des cas où il y a une anosognosie ( les personnes atteintes de schizophrénie n’ont absolument p conscience d’avoir un problème) dans ce cas là c’est encore plus compliqué.
Le risque si vous lui parlez de ça c’est de le braquer.
Peut être si vous allez voir un psychologue avec votre ami, qu’il se sent en confiance avec le psychologue petit a petit il pourrait comprendre que les neuroleptiques l’aiderait.
Il faut encore que ce soit un psychologue qui sait que la schizophrénie se soigne avec des médicaments, pour avoir une amie psychologue elle me dit que dans certaines fac de psychologie on apprend qu’on peut soigner la schizophrénie sans médicaments, pour moi c’est sûrement faux dans la majorité des cas.
Après votre ami a peut être autre chose que la schizophrénie, soit une forme atténuée ou mélangé avec un trouble bipolaire ( ce qui est généralement moins lourd que la schizophrénie seule)
Je sais un truc qui est important a comprendre et que j’oublie régulièrement :
Quand on dit a une personne qu’elle est malade du cerveau c’est baissant car ça donne l’impression d’être pas normal par rapport aux autres, de ne pas être leur égal.
Aujourd’hui avec mes connaissances en médecine j’ai une vision différente de la schizophrénie, je crois que le cerveau est normal, seulement un truc biologique dérégle le cerveau et modifie fortement les impressions au point que l’on a des ressentis pas habituel. C’est juste des fonctions normales du cerveau mais qui sont surexprimée a cause de ce problème biologique , par exemple la paranoïa, tout le monde peut l’être un peu, cette fonction normale est surexprimée dans la schizophrénie, c’est pas le cerveau qui est anormal, il est déréglé par un truc biologique. C’est ce que je crois. Le professeur Fourtillan fait une vidéo la dessus.
D’ailleurs lors des chimiothérapie contre le cancer ça arrive que la schizophrénie guérisse temporairement, ça m’est arrivé !